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lundi, décembre 13 2004

Un beau chrono-cadeau

La nuit fut courte, très courte (moins de 5 heures) mais en me levant, je suis plutôt motivé, malgré le ciel encore obscur et la grisaille qui s'annonce (depuis combien de jours on n'a pas vu le soleil ?). Après un petit-déjeuner rapide, je m'équipe et sors dans le froid. Ouh là , on frise le 0 degré, ça donne pas envie d'être dehors.

J'arrive à peu près à l'heure au rendez-vous avec Driou, fixé heureusement à l'intérieur du gymnase (bien chauffé par la foule des participants). Je reconnais le coupe-vent La Rochelle et nous faisons connaissance. On parle courses, programmes, objectifs, "CLM-c'est-vraiment-super-merci-riri": typique quoi ! Je suis toujours aussi baba devant les chronos de Driou mais voilà , le temps est arrivé de se changer et de s'échauffer.

Je fais mes étirements à l'intérieur du gymnase (pas fou !), puis sors trottiner un quart d'heure, avec quelques accélérations. Par ce froid, vaut mieux bien s'échauffer. J'ai gardé mon collant long et un maillot chaud, je ne le regretterai pas. J'admire d'ailleurs ceux qui ont couru en short-débardeur, leurs cuisses et bras rouges de froid démontraient leur volonté ! A cinq minutes du départ, je me place dans la foule qui attend. Je passe sur le côté et m'installe pas trop loin de la ligne. Pour une fois, je ne suis pas stressé, je n'ai pas la pression, je sais que je vais finir et je suis confiant, c'est bien différent de l'angoisse d'avant-marathon !

Le départ est retardé et mouvementé en raison de la foule. Ils font reculer les gens, pour que les premiers partent bien de derrière la ligne, et ça grogne dans le peloton. Effectivement, ce départ est LE petit couac de l'organisation. Pour ma part, je m'en sors bien puisqu'après le départ, je ne zig-zague vraiment que pendant un kilomètre (en 4'34"). L'an dernier j'avais perdu beaucoup de temps et cette année, c'était pire pour ceux qui sont partis de loin dans le peloton. Pour moi, dès le deuxième kilo, bien que la population de coureurs reste dense, je prends un bon rythme (même trop vite) en 4'09".

J'essaie de me modérer pour m'installer dans le rythme de 4'20" que je vise. La foulée est décontractée, tout se passe bien pour l'instant. 3ème et 4ème kilo en 4'18" puis 4'14", je me sens bien, les jambes répondent, et j'arrive sur le côte de la mairie. Je ralentis pour ne pas forcer, grimpe à mon rythme les 250m, puis souffle bien pour récupérer dans la descente, tout en laissant aller les jambes. Ce cinquième kilo est parcouru en 4'27", et pour la première fois je me dis qu'il y a peut-être un bon temps à la clé de cette course. J'avais prévu de perdre 30" dans la côté, j'en perds moins de 10. C'est du bon, ça !

On entame le deuxième tour, j'essaie de ne pas trop penser chrono, de rester à une allure décontractée. Le 6ème kilo en 4'10" (trop vite) je me surprends vraiment: les jambes tiennent parfaitement le coup, même les mollets qui souffraient à chaque séance de fractionné. Je me répéte de ne pas trop forcer car le deuxième passage dans la côte va faire mal, mais je sens que je fais un bon coup.

Après le passage du 7ème kilo (en 4'16"), je me retrouve à la hauteur d'un coureur qui me semble avoir une foulée proche de la mienne. Nous allons nous suivre l'un l'autre un bout de temps. Notamment ce huitième kilomètre, en 4'22" soit un léger ralentissement, sans doute dû au fait que je veux garder de l'énergie pour la côte et le final. Dans la côte justement, mon partenaire-lièvre me double sur le début, je m'accroche à lui en me disant ne force pas !. Il me tire 200m puis je prends le relais.

Je profite de la descente pour récupérer, tout en laissant les jambes prendre de la vitesse. Le souffle est plus court maintenant mais les jambes vont bien, très bien même ! Le 9ème est bouclé en 4'30", encore une bonne surprise ! Le souffle se fait un peu juste mais la fin est proche. Je pense très fort à mes séries de 1000m à 90% (4'05) et me dis qu'il ne reste plus qu'à en faire une !

J'accélère donc un peu et lâche mon "lièvre", que je reverrai à l'arrivée pour le remercier de m'avoir soutenu dans la montée. le souffle devient court mais ça sent l'écurie comme on dit ! Au pied du stade, la petite montée d'entrée sur la piste, je double, et tente d'accélérer encore un peu sur la dernière ligne droite. Je passe sous l'arche très satisfait de ma course.

J'ai stoppé mon chrono, sur lequel je découvre avec une stupeur ravie mon temps réel: 43'05". Il fait dire que durant la course, je ne regarde que les chronos intermédiaires que je prends à chaque kilomètre. Ca me donne l'allure mais je ne fais pas de calculs sur mes projections de temps final. Je suis donc très agréablement surpris par ce temps: c'est presque 2' de moins que mon précédent record, établi au printemps à la Celle Saint Cloud (44'59", sur terrain très vallonné), et 2'30" de moins que ma première participation sur le même parcours (45'30 l'an dernier).

En plus, je me sens en forme, comme si j'en avais encore dans les jambes. Je trottine donc un peu pour récupérer et aller chercher un vin chaud (chouette idée !), je suis sur mon nuage ! Je n'ai pas vu Driou après la course (devait déjà être reparti, vu son temps !).

Le lendemain, presque pas de courbatures, ce qui est très inhabituel pour moi, juste une douleur un peu inquiétante au genou, qui est désormais passée mais qui m'incite à faire un petit break d'une semaine. Ca me permet de revivre la course, dont je garderai vraiment un excellent souvenir. Un excellent cadeau de Noël pour le moral quoi !

Belle course, beau chrono

Froid, mais agréable, belle course hier à Issy. Le chrono est au rendez-vous, au-delà de mes espérances : 43'05" :=!

Super content d'autant que je sentais que j'en avais encore dans les jambes ! Bon, ce matin en revanche, un peu mal au genou gauche :(

Un grand bravo à Driou, qui a fait un temps totalement déraisonnable ! J'ai été très content (et honoré, vu les chronos) de te rencontrer !