Ce matin, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre Sport, le gratuit hebdomadaire distribué à la sortie du métro. La raison: le marathon était en couverture ! Les articles n'avaient pas grand-intérêt bien sûr mais la vue de la liste des animations le long du parcours, les quelques photos, m'ont plongé dans l'ambiance.

J'ai pensé à vous tous, 35 000 coureurs qui allez vous élancer dimanche matin, le coeur un peu serré, anxieux de savoir si l'entraînement a porté ses fruits, si le corps et la tête tiendront, si la météo ne viendra pas apporter un obstacle supplémentaire. Je vous imagine avant le départ, dans cette atmosphère si particulière, emplie de l'odeur des crèmes chauffantes, les groupes échangeant des plaisanteries pour oublier le stress, l'un s'étirant, l'autre cherchant désespérément la personne avec qui elle a rendez-vous, la promiscuité des sas, les regards qui se portent sur les voisins (ils ont tous l'air super-entraînés, je vais jamais tenir le coup), l'hélico-TV qui passe, le décompte, les premiers pas avec précaution pour éviter les plastiques...

Là ce sera la libération, l'émotion, la descente des Champs dans la foule, la dernière étape de plusieurs mois de préparation. Et ce sera la fête, l'ambiance du peloton qui s'étire, des premiers spectateurs, encore plus impressionnés que vous. Lâchez-vous, faites-vous plaisir, profitez des animations, prenez le temps de regarder autour de vous, le spectacle est dans la course, il est aussi dans la foule qui l'entoure, et bien sûr dans Paris ! Vous avez 30 km pour profiter, pour vous échauffer, pour chanter dans les tunnels. Ensuite il faudra tenir, s'encourager, prendre des forces là où il en reste, dans les regards admiratifs des spectateurs, fixer des objectifs atteignables (un kilomètre à la fois).

C'est une belle course que vous allez vivre, profitez-en ! Et ramenez de beaux souvenirs, de beaux récits (à mettre sur Courir le Monde).

Ha ! Pour un peu, je regretterai presque de pas être de la fête, moi... Pour l'année prochaine sans doute...