Question posée par un collègue ce midi : alors, tu te sens prêt pour ce marathon ?. Difficile à dire...

Préparation tronquée par la blessure, je n'ai "que" 315 bornes au compteur depuis le début de l'année, avec seulement six semaines de prépa, allégée puisque je reprenais en même temps. Une seule semaine au-dessus de 45 km, les jambes rapidement lourdes, la VMA n'est qu'un ancien souvenir, et même si je retrouve un peu d'endurance, on ne peut pas dire que le foncier soit là. En fait, je me sens prêt à démarrer un... plan de préparation !!!

En même temps, j'ai quand même progressé pendant ces six semaines de plan d'urgence, mon allure footing a repris près de 1 km/h, je frôle les 10 km/h là où j'étais entre 10,5 et 11 km/h avant la coupure. Des signes positifs donc mais de gros points d'interrogation sur ma capacité à tenir la distance. Une seule certitude: pas question de partir pour du 5' au kilo ! 5'15 à 5'20 me semblent déjà ambitieux.

Il y a deux ans, ma situation était pire: à peine dix jours d'entraînement après blessure, j'avais couru en 3h57, vers les 5'35 au kilo. Je me dis que je peux faire un peu mieux... Mais ma crainte n°1 reste la crampe. Jusqu'ici, deux marathons, deux débuts de crampe au mollet ! Obligé de m'étirer à Vannes sur les cinq derniers kilos. Avec le peu de kilomètre que j'ai courus, je me vois mal y échapper cette fois encore.

Mais au moins je pense que je peux finir. Il faut rester très humble avant un marathon car les conditions, le parcours, l'état de forme sont imprévisibles et viennent changer la course du tout au tout. Si je peux déjà finir ce parcours, je serai tout à fait satisfait, après ces quelques péripéties...