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Objectif Marathon

Carnet d'entraînement de Tiouz

Courses et récits

La préparation, les compte-rendus de mes courses, et les bilans que j'en fais.

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Paris 2004 – Les quais

Là , je sais que la partie facile du parcours est derrière moi. Devant, les tunnels, puis les derniers kilomètres. Je me concentre bien sur les bornes kilomètres, que j’égrène comme des bonus successifs. Sous le premier tunnel, le plus long, je repère une connaissance de travail : " salut, comment ça va ? ". Il a des crampes au mollet, il est inquiet pour la suite. On discute 500m, puis il s’arrête pour s’étirer juste avant la montée.

Ha ! Les montées ! J’en avais entendu parler donc je suis préparé. Je réduis bien ma foulée, je les prends tout en souplesse, sans forcer. Et surtout je compte ! Je sais qu’il y en a quatre. En haut de chacune, je me dis " et d’une ! ", etc. Ces kilomètres se font à une allure plus modérée, je tourne à 5’40-5’45.

Au km 28, je suis sensé retrouver ma femme. Je la cherche, je la cherche mais sans la voir. En fait elle a dû arriver un poil trop tard à Concorde. Ca me fout un coup au moral. En plus, je commence à sentir mes mollets se durcir un peu. Je suis un peu inquiet pour la suite. J’hésite à consommer un gel énergétique mais je n’ai pas d’eau. Je me reconcentre : chaque borne passée est un super-plus, je ne m’attendais presque pas à aller si loin.

Et arrive le kilomètre 30 : on distribue des gels énergétiques, j’en prends un. J’attends le ravitaillement pour le consommer (toujours avec orange, banane et sucre, et bien sûr de l’eau). Malgré cela, je couvre le 31ème en 6’04. L’ambiance a changé : au ravitaillement, on voit des gens se faire étirer ou soigner au poste de secours. Depuis le 25ème, on commence à voir des gens marcher, d’autres s’étirer. Après le 30ème km, finis les joyeux lurons qui fanfaronnent et jouent avec le public.

Je me souviens qu’un marathon c’est 30 km de prologue et 12,195 km de course. Je me dis ça y est, la course commence ! Je garde le rythme, en bouclant le 32ème en 5’37, avant de quitter les quais.

Paris 2004 – Le 16ème arrondissement

C’est la montée vers le bois de Boulogne : avenue de Versailles, rue Mirabeau. Le parcours est plus étroit, beaucoup de gens grimacent. Tiens, j’ai cessé de me faire doubler, ou presque. Pourtant le 33ème est en 5’52, le 34ème en 5’38. Je commence un décompte malhonnête : 4km courus sur 12 de course réelle, c’est déjà un tiers de fait ; ça paraît peu mais ça progresse plus vite que de compter par rapport à 42 !

Je commence à sentir les premiers signes d’une crampe au mollet droit. Je ne m’y attendais pas à celle-là . Tout à l’heure, en voulant décontracter ma tendinite (tiens elle m’embête plus trop celle-là , doit être anesthésiée), j’ai tenté quelques talon-fesse : j’ai évité la crampe aux ischios de peu. Là c’est le mollet : j’attaque mes foulées du talon pour étirer un peu.

Normalement, place d’Auteuil, je dois retrouver ma femme. Comme elle m’a attendu aux Tuileries, elles n’est pas au RV (j’aurais dû prendre mon portable !). Re-coup au moral. On contourne Roland-Garros : on m’a beaucoup parlé de ces faux-plats, mais j’adapte bien mon allure. Je boucle le 35ème en 5’45. Et là je réalise : c’est un super-bonus celui-là , c’est déjà génial de l’atteindre. Je suis au 35ème, je n’ai plus le droit de m’arrêter, allez, encore un effort.

Paris 2004 – le bois de Boulogne

Je me concentre sur le ravitaillement, je fais vraiment le plein, fais quelques pas en marchant pour l’occasion et je sors mon joker ! Du dos de mon dossard, je déscotche le gel énergétique dont je n’ai cessé de vérifier la présence depuis le départ. Fruit tropical, zut ! C’est le même parfum que celui que j’ai eu au 30ème ! Je surmonte sans trop de problème cette déception, et boucle quand même le 36ème en 6’14.

J’entends un spectateur crier que les montées, c’est fini. J’espère qu’il ne se trompe pas comme cette dame qui, au 33ème encourageait en disant : " allez, plus qu’une demi-heure ! ". On s’est regardés avec mes voisins coureurs, on souriait jaune. J’entame alors une nouvelle formule de motivation : je me focalise sur le panneau kilométrique suivant en me disant : et si j’allais rendre visite au panneau 37 (en 5’52). En fait ça doit être signe d’une perte de lucidité totale : je me mets à parler aux panneaux !

Les signes de crampe sont inquiétants maintenant : à chaque foulée je sens la crampe dans le mollet droit qui se forme, se relâche, se reforme, se relâche… Ca fait un suspense assez inquiétant. Je fais de mon mieux pour faire des gestes très réguliers et sans à -coups. Je passe sans un regard le stand du marathon de Vannes. L’odeur de cidre ne me fait pas envie, en fait !

Allez, je dis un petit bonjour au km 38, en 5’49. C’est bien je sens que je tiens le coup. Je me sens surtout bien par rapport à certains voisins. Un coureur qui me semblait en forme voir une connaissance sur le côté. Il se tourne lance un grand " coucou ", reprend sa ligne puis s’arrête, net ! Il crie et saute sur un pied, bloqué par une crampe. Mon mollet reste inquiétant, mais ça ne semble pas empirer. Bonjour, kilomètre 39, content de te voir (en 5’45).

Au ravitaillement du 40ème, je ne prends que de l’eau (mais je bois tout !) et un sucre. Ca sent le bonheur, c’est pas loin, j’y crois ! Je me sens encore relativement bien, mais je n’ose pas accélérer, à cause du mollet. Pas besoin de faire de folie. Et voilà le panneau 41, content de te voir, toi ! Je sens que c’est vraiment bon, alors je m’autorise à me débrider, et je me dis. Tiens, les 195 derniers mètres, c’est comme une série VMA, je pourrais la faire comme ça ! Je passe au panneau 42 (si tu savais ce que j’ai rêvé de toi, sacré panneau !) en 5’27, j’ai déjà accéléré.

Et je vois l’arrivée, je relève la tête pour les photographes et je sprinte ! Bon c’est pas vraiment VMA puisque je couvre les 195m en 50 secondes, mais c’est pas mal (14 km/h quand même) ! Yeeeeeees, j’y suis, le méga-bonus, je passe la ligne en poussant un cri. Je reprends mon souffle, c’est l’émotion, wow ! Je suis passé, je l’ai fait ! Le chrono indique 3h57’12.

Paris 2004 - après l’arrivée

C’est là que ça coince. Manifestement, 35 000 inscrits, c’est la surcharge ! Je reprends un peu mes esprits et me laisse porter par la masse d’arrivants : récupération des puces, distribution des jolies capes de pluie bleues (pratique pour la rando ça !), ravitaillement (léger d’ailleurs) : c’est la cohue et ça ne fait que commencer.

Arrivée aux vestiaires, c’est toujours autant la pagaille. Je me change, avale deux Doliprane. Puis j’essaie de rejoindre ma femme : le rendez-vous est fixé au panneau alphabétique O. Après avoir péniblement progressé de 100 ou 200 mètres dans une foule compacte, je m’aperçois qu’il n’y a pas de panneau alphabétique, contrairement à ce qui était annoncé. Dépité, énervé, je trouve un coin de pelouse pour m’étirer, tourne, tourne, sans succès. Le fait de ne pas pouvoir partager ce moment est vraiment décevant, l’organisation a vraiment foiré ! Je n’étais pas le seul d’ailleurs à être perdu. Comme en plus les téléphones portables ne passaient pas (congestion), impossible de se joindre même en empruntant un mobile à quelqu’un.

Moralité, obligé de rentrer seul, la joie était gâchée, quel dommage !

Analyse du marathon de Paris 2004

Juste un mot : super ! Je n’ai vraiment aucun regret sur ma course : je suis parti pour aller le plus loin possible, c’est ce que j’ai fait ! Je n’ai pas focalisé sur mon rythme, sauf lorsqu’il s’agissait de ne pas aller trop vite. Le temps estimé était de 4h, je fais 3’ de moins. Je n’ai jamais eu de problème de souffle, je n’ai pas pris le mur en pleine face, je me suis toujours senti bien et en confiance. Seule la crampe au mollet m’a vraiment inquiété.

Vus mes moyens au départ, avec ma préparation contrariée, je crois que j’ai bien géré. Je me suis concentré sur mon rythme, j’ai bien pris mon temps pour les ravitaillements, ça certainement joué. Au niveau rythme j’ai été régulier, le second semi en 2h et 4 secondes contre 1h57 au premier. Bien sûr j’ai un peu ralenti après le 30ème, mais ça restait raisonnable, et je ne me suis pas senti flancher, comme cela avait été le cas aux 20km de Paris. Je me paye même le luxe d’accélérer sur la fin.

Pour un premier marathon c’est idéal : j’ai pris plaisir, je me suis laissé de la marge de progression et je me suis prouvé que je pouvais le faire. En bref, une expérience réussie qui en appelle d’autres… Mais il est encore trop tôt pour en parler, je préfère savourer.

En tous cas, un grand merci à tous ceux d’entre vous qui m’ont encouragé, avec trois mentions spéciales : Eric74 alias riri74 à ne pas confondre avec riri06 de Courir le monde, et Forrest, mes collègues blogueurs qui réussiront sans doute des courses bien plus fortes encore, et puis Titus, l’homme qui a dit non, ne laisse pas tomber ! Celui dont j’ai suivi à la lettre le programme de rétablissement ces deux dernières semaines. Merci Titus ! Ca a super bien marché, tu avais raison !

Le marathon de Paris 2004

Le récit complet et détaillé du marathon de Paris 2004, couru en 3h57' malgré une préparation TRES contrariée !

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C'est pas le classement qui compte (heureusement !)

Je prépare un compte-rendu très détaillé, que je publierai sans doute par étapes. Le résultat officiel est donc de 3h57’11", 15065ème à franchir la ligne mais 16294ème au temps réel.

Merci à tous de vos messages de soutien, avant, pendant et après (Rafael, je n’ai pas réussi à te repérer ;-). Ce midi, la séance de kiné ne sera pas de trop. Encore faut-il que je surmonte les 10’ de marche à pied pour atteindre le cabinet…

Juste fais-le !

Juste un mot rapide: 3h57'11". Tout est dit, sauf qu'en plus je n'ai pas tapé le mur. Plan de marche respecté.

CR j'espère demain...

Encouragements, mais peut mieux faire

Voilà , j'ai couru mon premier 10km. 45'30", soit 13,2 km/h, allure moyenne de 4'33". Je visais plutôt 45' mais vu les deux côtes casse-pattes (j'ai fait ces km là en 4'40" au moins), et le piétinement au départ, je considère que c'est pas mal.

Surtout, je n'étais pas spécifiquement préparé pour la distance. J'avais fait un peu de VMA ces deux dernières semaines mais, de retour de ma coupure liée à la tendinite, je n'avais pas fait de séance au seuil depuis une éternité.

On constate cette non-préparation en comparant ma course avec les 10 premiers km des 20km de Paris, pour lesquels j'étais vraiment préparé. J'avais passé les 10km en 46' cette fois-là , malgré un départ beaucoup plus lent à cause du monde. En fait, à part les deux premiers km, j'avais couru lors des 20km de Paris les 8km suivants en 35'40" contre les 8 derniers km de la corrida en 36'01".

C'est vrai qu'il y avait la côte à Issy (5ème et 9ème km) alors que le début des 20km est en descente une grande partie du temps. Le graphique ci-dessous est quand même explicite : je peux faire mieux que ce matin sur 10 km ! En rose la corrida, en bleu les 20km.

Le fait de consulter mes notes démontre encore plus le fossé entre ma forme en octobre et maintenant : le 9 octobre par exemple, j'avais fait un entraînement au seuil pendant 40' aux mêmes allures que la course, sans souffrir ou presque. C'est là qu'on voit les bénéfices d'un bon entraînement !

Dernier point aussi, la fameuse tendinite: j'ai senti un peu la contraction au fessier, plutôt au début. Le point sur le côté de la hanche est plus sensible aujourd'hui. C'est un peu le même genre de sensations qu'après les 20 km de Paris, mais moins fort. Je crois que je vais faire un tour chez l'osthéo !

La corrida de Noël

Récit de la corrida de Noël à Issy les Moulineaux, un 10 km effectué un peu à court de préparation, au milieu des pères Noël !

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Résultat de la Corrida

45'30", j'ai couru au rythme voulu mais sans entraînement spécifique j'ai souffert. 46'11" au temps scratch, 479ème sur 1088 en senior homme selon les résultats officiels.

Bientôt la corrida

Dimanche, c'est la Corrida de Noël Ã Issy les Moulineaux. Je suis inscrit sur le 10km, et ce sera ma première course sur cette distance.  L'ambiance devrait être assez bonne avec le concours de Père Noël mais je n'ai pas loué de déguisement. Je serai donc facilement reconnaissable puisque je n'aurai pas de barbe blanche !

Plus sérieusement, je compte faire de cette course un test de mon état physique. On va voir si je tiens une séance au seuil de 45'. Je ne compte donc pas courir à fond, je ne suis pas préparé pour ça mais au moins je verrai si je ressens ma tendinite comme je l'avais sentie aux 20 km de Paris.

Objectif 45' environ donc. Cela dit, je ne connais pas le parcours, je crois qu'il y a une côte qu'on passe deux fois, je découvrirai sur place. Je vais surtout essayer de profiter de l'ambiance et de me faire plaisir en courant décontracté.

Les leçons des 20 km

La course a laissé des traces: j'ai une douleur un peu inquiétante à la hanche droite... Je vais chez le médecin jeudi de toutes façons pour un nouveau certificat médical, on verra bien.

En attendant je poursuis l'analyse de la course d'hier. Déjà , sachez que je suis 2749ème au classement général (j'étais 2054ème aux 10km, 700 places perdues !) et 1609ème sur 5553 dans ma catégorie. Pas mal quand même !

Voici le graphe de mes allures au km, tel que j'ai pu le reconstituer car je n'ai pas vu toutes les bornes kilométriques.

C'est éloquent: on voit bien que j'ai voulu rattraper trop vite le retard pris au début, qui n'avait rien de catastrophique. Mais j'ai aussi plein d'autres excuses à explorer : la proximité avec Paris-Versailles que je n'ai peut-être pas bien gérée, le régime alimentaire peu adapté pendant la semaine précédent la course...

Ca fait des choses à méditer mais c'est ça qui fait progresser !

Les 20km de Paris

Récit de mon premier quasi-semi, trois semaines après Paris-Versailles. Un départ bien trop rapide m'a fait énormément souffrir sur la fin.

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Le résultat est là ...

...le récit ce sera demain.

1h33'22", j'ai pas tenu sur la deuxième moitié. C'était dur! J'aurais pas fait mieux aujourd'hui je pense. C'est cool d'être arrivé au bout quand même !

Paris-Versailles, le récit

Ma première vraie course depuis que je me prépare pour le marathon. Un résultat tout à fait honorable pour un débutant !

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Le temps

1h16'18", le reste demain...

C'était cool !

Tout est paré

J'ai le dossard et la puce, tout est prêt.

Dépôt de la voiture à Versailles ce soir, puis resto italien pour bouffer des pâtes.

La météo est toujours pessimiste donc j'ai fait des trous dans mon sac poubelle pour mettre la tête et les bras. Ce sera beau !

Tirons des plans... sur la comète

Paris-Versailles approche, il est temps de préciser mes objectifs. Le parcours de Paris-Versailles comporte trois ravitaillements, dont un juste avant et un juste après la côte des Gardes. J'ai donc essayé d'évaluer mes temps de passage à chacun d'entre eux.

Ca donne le tableau suivant :

Etape Distance Allure km Durée Temps passage
Ravitaillement Issy 4,6 4'32" 20'51 20'51
Haut côte des Gardes 3,9 06' 23'24 44'15
Ravitaillement Viroflay 5,6 4'32" 25'23 01h09'38"
Arrivée 2,2 4'32" 9'58 01h19'37"

 

Voilà , ce sera peut-être un peu dur sur le faux-plat de l'arrivée de maintenir l'allure mais je suis prudent par ailleurs, dans la côte notamment.

Toute réaction bienvenue comme d'habitude...

Côte des Gardes

Le site web de Paris-Versailles est enfin ouvert. Il est toujours aussi bizarrement fait, surtout la page d'accueil mais bon, au moins il est ouvert. C'était à se demander si la course aurait lieu.

En tous cas, mon inscription est prise en compte.

Ceci m'a amené à essayer de préciser un peu mes objectifs pour la course. 1h20 étant l'objectif global, je veux voir ce que ça donne pour chaque tronçon.

Je sais à peu près à quelle allure je veux courir les segments plats (ou faux-plats) de la course mais quelle peut être mon allure dans la côte des Gardes, qui est quand même la difficulté majeure ?

Quelqu'un a-t-il une idée là -dessus ? Sinon je me fixerai par exemple 6' au km pour prendre une hypothèse (que j'espère) prudente.

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